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Entretien avec le contre-amiral Durandau, en charge de la maîtrise des fonds marins à l’EMM

5 participants

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looping974

looping974
Major
Major

https://www.meretmarine.com/fr/defense/entretien-avec-le-contre-amiral-durandau-en-charge-de-la-maitrise-des-fonds-marins-a-l-etat


Face à l’accroissement de l’activité et des menaces au fond des mers, en particulier sur des infrastructures sous-marines stratégiques, le ministère français des Armées a publié en février 2022 une stratégie de maîtrise des fonds marins. Son objectif est, notamment, de permettre à la France de protéger ses intérêts stratégiques dans ce milieu, en développant des moyens de connaissance, de surveillance et d’intervention capables d’évoluer à très grande profondeur (jusqu’à 6000 mètres), dont des drones (Autonomous Underwater Vehicles - AUV) et robots téléopérés (Remote Operated Vehicle - ROV). Mer et Marine fait le point avec le contre-amiral Jean-Marc Durandau, adjoint au sous-chef d’état-major « opérations » de l’Etat-major de la Marine, chargé de la maîtrise des fonds marins. MER ET MARINE : La maîtrise des grands fonds marins est un vaste sujet qui concerne le ministère des Armées, à commencer par la Marine nationale, mais aussi d’autres services de l’Etat et des entreprises civiles françaises qui travaillent dans ce milieu. Comment est piloté ce dossier au niveau ministériel ? CONTRE-AMIRAL DURANDAU : au sein du ministère des Armées, le suivi de la thématique de la maîtrise des fonds marins est assuré par le groupe de travail constitué à l’occasion de la rédaction de la stratégie ministérielle. Piloté par l’État-major des Armées (EMA), ce groupe de travail – qui comprend des représentants de l’État-major de la Marine (EMM), de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS), de la Direction générale de l’armement (DGA), de la Direc­tion des affaires juridiques (DAJ), de l’Agence de l’innovation de défense (AID), du Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) et d’autres entités et directions du ministère des Armées – est chargé d’instruire la déclinaison de cette stratégie et de la feuille de route associée. Cette gouvernance au niveau de l’échelon central permet d’assurer cohérence, visibilité et efficience à un sujet transverse par nature. Quel est le contexte général ? En quoi ce milieu est devenu stratégique ? Nous sommes dans un contexte marqué par une compétition désormais prégnante entre acteurs étatiques mais également privés, qui tendent de plus en plus à se défier voire se confronter pour le contrôle des grands espaces communs, ce que l’on appelle les « Global Commons ». Les fonds marins y apparaissent comme un nouveau terrain de rapport de forces, marqué par une intrication forte entre logiques de puissance, politiques du fait accompli et une certaine forme d’hybridité inhérente à la nature même de l’espace sous-marin. Les grands fonds marins sont en effet difficilement accessibles avec plus de 75% des fonds marins situés à des profondeurs supérieures à 3000 mètres, marqués par d’importantes discontinuités physiques telles que des plaines abyssales, des fosses océaniques, des montagnes sous-marines. Ils sont surtout encore mal connus puisqu’on estime que seuls 2 à 3% des fonds marins sont cartographiés avec une précision inférieure au mètre. Bref, il s’agit d’un espace extrêmement propice à la dissimulation, et par là-même au déploiement de stratégies hybrides. Comment se traduit le caractère hybride de ces menaces ? A l’image du cyber ou de l’espace exo-atmosphérique, les fonds marins sont le théâtre d’une forte dualité des actions, avec un mélange d’activités commerciales, scientifiques, militaires, d’opérations déclarées ou non. C’est un espace caractérisé par une très grande technicité des activités qui s’y déroulent : l’accès aux très grandes profondeurs reste en effet réservé à un club restreint et constitue une forme d’expression de la puissance. C’est un lieu inhabité et difficile d’accès, ce qui complique la détection des actions qui s’y déroulent. Les fonds marins sont finalement le lieu d’expression d’une grammaire stratégique fondée sur ce que l’on pourrait qualifier d’hybridité sous-marine, notion reposant sur l’ambiguïté des actions qui s’y déroulent, une certaine disparition des seuils rendant d’autant plus délicate la gestion de l’escalade, des difficultés à imputer et à attribuer les actions, le tout accompagné d’une combinaison complexe de modes d’actions potentiels. Comment savoir qu’il s’agit bien d’une menace ? Une menace peut être considérée comme la combinaison d’une capacité et d’une intention. La connaissance et l’anticipation des menaces qui pourraient s’exercer dans les fonds marins font l’objet de processus suivis et pilotés au niveau du ministère des Armées ainsi qu’en interministériel. Quels sont justement les grands enjeux définis par la stratégie de maîtrise des fonds marins ? Nous avons, dans le cadre de cette stratégie de maîtrise des fonds marins, identifié la nécessité de répondre à quatre grands enjeux. Le premier consiste à garantir la liberté d’action de nos forces. Pour cela, il faut être en mesure de détecter ce qui peut se trouver au fond de la mer, dans nos approches maritimes ou dans nos zones de déploiement ou d’intérêt. Je rappelle à cet égard que le conflit en Ukraine a mis en exergue le fait que la mine navale reste plus que jamais un outil d’interdiction à fort pouvoir de nuisance, au regard de son rapport coût/efficacité et de la perturbation qu’elle peut engendrer. Le second enjeu est de contribuer à la protection des infrastructures sous-marines sensibles, comme les câbles de communication sous-marins, de transport d’énergie électrique ou fossile. C’est un enjeu fondamental car il participe directement de la résilience nationale. Le troisième enjeu est de garantir la protection de nos intérêts nationaux vis-à-vis de potentielles actions de prédation de la part de certains de nos compétiteurs : en clair, il s’agit de protéger la zone économique exclusive française et ses richesses naturelles. Enfin, le quatrième enjeu vise à rester pertinent dans ce domaine, c’est-à-dire être en mesure de faire peser une menace crédible vis-à-vis de certains de nos compétiteurs qui pourraient être tentés de s’en prendre à nos intérêts ou à ceux de nos partenaires stratégiques. Il s’agit à cet égard d’afficher notre détermination à préserver nos intérêts. Pour y parvenir, la stratégie du ministère des Armées s’appuie sur trois grands piliers : connaitre, surveiller et agir depuis, sur et vers les fonds marins, à travers la mise en œuvre de systèmes pouvant opérer en autonomie ou en réseau. Comment faire pour surveiller des espaces aussi vastes et profonds ? Notre stratégie de maîtrise des fonds marins s’applique des petits fonds aux abysses ; il s’agit d’un continuum dont la cohérence passe par la pleine maîtrise de la colonne d’eau et des fonds marins qui y sont associés. A cet effet et dans le cadre de ses missions permanentes, la Marine met en œuvre une variété de moyens associant des bâtiments de surface, des moyens sous-marins, des aéronefs de patrouille et de surveillance maritime, une chaine sémaphorique et des fusiliers marins. Ce dispositif permanent vise à maîtriser l’espace aéromaritime, selon une logique de défense en profondeur fondée sur l’anticipation de la menace et la réactivité des moyens. La contribution de la Marine à la protection de nos infrastructures sous-marines et des fonds marins placés sous juridiction française passe ainsi par notre capacité à connaitre, surveiller et agir, l’ambition affichée étant de disposer d’une gamme de capteurs et d’effecteurs pouvant opérer jusqu’à une immersion de 6000 mètres. Quels sont les principaux Etats disposant d’une telle capacité, sachant que l’industrie offshore emploie de longue date des robots à grande profondeur et qu’il est quand même très facile aujourd’hui d’acquérir des drones, ce n’est plus une technologie réservée à quelques pays… Il y a une différence entre acquérir une capacité et savoir la mettre en œuvre pour conduire des opérations militaires. La capacité à préparer et conduire des opérations sous la mer, qu’il s’agisse de moyens sous-marins autonomes, téléopérés ou habités, requiert en effet une expertise particulière. En matière de mise en œuvre de tels moyens, les trois grands champions sont incontestablement la Russie, la Chine et bien sûr les Etats-Unis qui ont une expérience de plusieurs décennies dans le domaine de l’action sous la mer. De nouveaux acteurs apparaissent cependant, qui développent des capacités nationales ou les obtiennent par des achats d’équipements ; c’est notamment le cas de la Norvège, du Japon, de l’Inde, de l’Australie. Leur nombre devrait cependant logiquement croître dans les années à venir compte tenu des enjeux et avec les avancées technologiques rapides comme l’accessibilité accrue à des matériels de pointe… Le développement de capacités « grands fonds », qu’elles soient autonomes ou télé-opérées constitue une réalité. On assiste ainsi à une véritable « dronisation » de l’action sous la mer, marquée par le développement d’une double prolifération à la fois horizontale et verticale des drones sous-marins. Prolifération horizontale car de plus en plus de pays cherchent à acquérir ce type de moyens, mais surtout prolifération verticale avec des performances en évolution permanente, tant en termes d’endurance, d’autonomie, que de diversité des senseurs embarqués. La gamme des drones sous-marins à capacités militaires est aujourd’hui extrêmement vaste et s’étend des UUV portables pesant quelques dizaines de kg à des XLDUUV de plusieurs tonnes, avec un spectre de missions allant de la surveillance hydrographique au recueil de renseignements. Dans ce domaine, l’avenir sera incontestablement marqué par une amélioration continue des performances en termes d’autonomie, d’endurance et de flexibilité des charges utiles, ainsi que par la recherche de l’accès aux grandes profondeurs. Comment, concrètement, répondre à ces nouvelles menaces ? La stratégie de maîtrise des fond marins affiche une ambition rénovée, articulée autour du triptyque « connaitre, surveiller et agir ». Il s’agit d’une ambition rénovée car nous ne partons pas de rien ; la France fait partie des nations pionnières en matière d’intervention par grands fonds. Par ailleurs, notre expertise dans le domaine de l’action sous la mer est reconnue. Nous devons désormais continuer de porter l’effort sur la connaissance de la bathymétrie et de la nature des fonds marins, la capacité à surveiller le fond de la mer avec des moyens de détection cohérents de la nature des objets recherchés, et enfin agir vers et sur les fonds marins. Nos moyens militaires sont actuellement limités à des immersions de 2000 mètres, profondeur maximale à laquelle plonge le ROV Diomède de la Marine. Notre objectif est d’étendre cette capacité de maîtrise des fonds marins vers le bas – soit jusqu’à 6000 mètres - profondeur permettant d’accéder à 97% des fonds marins. Pour y parvenir, nous avons élaboré une feuille de route ministérielle articulée autour de quatre axes. Le premier – opérationnel – vise à pleinement intégrer la thématique de la maitrise des fonds marins dans notre stratégie de défense, ce qui passe notamment par l’enrichissement du corpus doctrinal ainsi que par la planification et la conduite des opérations afférentes. Nous avons ainsi conduit dès cet automne une première opération de surveillance de câbles sous-marins, l’opération Calliope, avec un drone Hugin mis en œuvre depuis le BHO Beautemps-Beaupré. D’autres opérations suivront. Le deuxième axe – organisationnel – s’est traduit par la création au sein de la Marine d’une structure transverse dédiée au suivi de ce nouveau domaine dont j’assure la coordination, en lien avec les différentes composantes de la Marine, l’Etat-major des Armées et d’autres entités situées hors du ministère des Armées. Nous avons également procédé au renforcement de certaines structures organiques, ce qui s’est notamment traduit par la création récente de la fonction d’adjoint au commandant la Force d’Action Navale, pour la maîtrise des fonds marins. Le troisième axe – capacitaire – vise à préparer les capacités nécessaires à notre ambition. Outre un travail de cohérence avec les programmes et opérations d’armement contribuant à la maîtrise des fonds marins, je pense notamment aux programmes CHOF (capacité hydrographique océanographique future) et SLAMF (système de lutte anti-mines futur), cette démarche capacitaire comprend la mise en œuvre d’une première capacité exploratoire reposant sur la location d’AUV et de ROV « grands fonds » sur étagère. Cette capacité exploratoire sera suivie d’une construction capacitaire incrémentale, actuellement en cours de définition dans le cadre des travaux de loi de programmation militaire, qui sera bâtie en synergie avec le plan d’investissement France 2030 pour ce qui concerne l’acquisition de drones et de ROV pouvant opérer jusqu’à 6000 mètres. Enfin le quatrième axe – à dominante ressources humaines – a pour objet la consolidation d’une expertise « fonds marins » ; ceci passe par l’identification des besoins et la génération des compétences associées. Et vous vous inscrivez, pour cela, dans le cadre du plan d’investissement France 2030 qui prévoit d’octroyer des moyens financiers pour améliorer la connaissance des grands fonds marins. L’Ifremer, qui est en train de tester Ulyx, son premier AUV scientifique capable d’atteindre 6000 mètres de fond, est notamment impliqué et compte développer également un nouveau ROV pour les grands fonds. Une coopération parait logique ? Dans le cadre du plan d’investissement France 2030, qui est interministériel, des synergies sont en effet recherchées pour le développement de nouveaux ROV et AUV pouvant atteindre 6000 mètres, en tirant partie de la dualité de tels systèmes. Nous avons la chance d’avoir un écosystème français comprenant de grands acteurs dans le domaine des câbles sous-marins, de l’offshore, de l’exploration et de l’intervention sous la mer. Il convient bien évidemment de travailler en synergie avec tous ces acteurs selon une logique de fertilisation croisée des savoir-faire et de partage des connaissances. A partir de quels bâtiments ces nouveaux robots seront-ils déployés ? Plusieurs plateformes nous permettent d’envisager la mise en œuvre des AUV et ROV : le BHO Beautemps-Beaupré, les bâtiments de soutien et d’assistance métropolitains ou outre-mer (BSAM ou BSAOM) ainsi que les bâtiments de soutien et d’assistance affrétés (BSAA) qui sont notamment dotés d’un système de positionnement dynamique. A l’avenir, nos moyens de maitrise des fonds marins devront également pouvoir être mis en œuvre par nos futurs bâtiments de guerre des mines ainsi que par les bâtiments hydrographiques de nouvelle génération. Au-delà des AUV, les moyens de surveillance peuvent-ils aussi passer par des réseaux de capteurs sous-marins ? Nous conduisons en effet une réflexion sur ce que pourraient être des moyens de détection et de surveillance positionnés sur le fond de la mer. De tels moyens pourraient comprendre des systèmes fixes, semi-fixes ou autonomes. Sur ce sujet, la France partage des intérêts communs avec ses alliés. Mais c’est un sujet sensible. Dans quelle mesure la maîtrise des grands fonds marins peut-elle faire l’objet de coopérations avec d’autres pays ? Nous entretenons déjà un certain nombre de coopérations et d’échanges avec nos partenaires étrangers, que ce soit dans le cadre de relations bilatérales (échanges entre états-majors, dialogues stratégiques ou de sécurité maritime), ou au sein de forums multilatéraux, avec des échanges orientés principalement sur les thématiques de l’hydrographie/océanographie, de la guerre des mines et du sauvetage sous-marin. La publication récente de cette stratégie ministérielle de maîtrise des fonds marins ouvre la porte à la mise en place de futurs échanges et synergies avec nos partenaires les plus proches, échanges qui devront bien sûr être élaborés à l’aune de nos intérêts stratégiques. Quels pays européens notamment s’intéressent plus particulièrement à ces questions ? Les Britanniques ont mentionné la problématique de la protection des infrastructures sous-marines critiques dans leur Integrated Review de 2021. D’autres pays européens s’y intéressent de près, que ce soit par le développement de capacités nationales ou l’acquisition de moyens sur étagère. Sans être exhaustif, je citerai notamment la Norvège, la Suède, le Danemark, l’Italie, le Portugal ou l’Espagne. De manière plus globale, je dirai que la prise en compte du fait maritime au sens large est désormais indissociable de la capacité à connaitre, surveiller et agir sur le fond des mers. La maîtrise des fonds marins est donc appelée à prendre une importance croissante, tant au niveau de nos partenaires que de nos compétiteurs stratégiques. Propos recueillis par Vincent Groizeleau © Mer et Marine, novembre 2022.

© Mer et Marine https://www.meretmarine.com/fr/defense/entretien-avec-le-contre-amiral-durandau-en-charge-de-la-maitrise-des-fonds-marins-a-l-etat

cyriaque

cyriaque
Enseigne de vaisseau de 2ème classe
Enseigne de vaisseau de 2ème classe

P....tu étais en forme!! Pour écrire tout cela, Mais très intéressant. Merci Looping......

Pascalairborne

Pascalairborne
Enseigne de vaisseau de 2ème classe
Enseigne de vaisseau de 2ème classe

Merci Looping.

JEFF_Geoffroy

JEFF_Geoffroy
Quartier-Maître de 1ère classe
Quartier-Maître de 1ère classe

OK
Merci .

sakos42

sakos42
Enseigne de vaisseau de 2ème classe
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Bon anniversaire
Bernard
Icemane
Travert '

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